1. Tous les immeubles ne se valent pas le jour d’un déménagement

Tu peux avoir les meilleurs déménageurs du monde, des gars motivés, forts, bien équipés… mais si ton immeuble est mal foutu, la journée peut vite devenir un casse-tête.

Et ça, à Montréal et Laval, on connaît. Il y a des quartiers où presque chaque bâtiment a un défi particulier : des escaliers trop raides, des accès tordus, des horaires d’ascenseur trop stricts, ou même… zéro place pour se stationner.

Je le dis souvent : ce n’est pas le nombre de pièces qui rend un déménagement difficile. C’est l’immeuble lui-même.

C’est pourquoi dans cet article, je vais te partager ce que j’ai vu sur le terrain :

Que tu sois au 3e étage d’un vieux triplex à Villeray ou dans une tour flambant neuve à Laval-des-Rapides, tu vas comprendre pourquoi chaque bâtiment demande une stratégie différente.


2. Les plex montréalais avec escaliers extérieurs en colimaçon (St-Michel, Rosemont, Villeray…)

Pourquoi c’est un enfer :

Si t’as déjà essayé de descendre un frigo ou monter un divan dans un escalier en colimaçon typique de Montréal, tu sais que c’est pas une mission facile.

Ces escaliers-là, on les retrouve partout dans des quartiers comme Villeray, Rosemont, Hochelaga, St-Michel. Ils sont souvent :

  • étroits,

  • glissants quand il pleut,

  • tordus avec des angles impossibles,

  • parfois même mal fixés ou en mauvais état.

Et comme ils sont souvent à l’extérieur, tu dois composer avec la météo, les feuilles mouillées, la neige en hiver, ou la chaleur qui assèche tout et rend les surfaces abrasives.

Mais ce qui rend ces escaliers vraiment redoutables, c’est que le moindre faux mouvement peut coûter cher : un meuble qui accroche, un dos mal placé, une chute, ou pire… un blessé.


Ce que font les pros pour gérer :

🛠 1. Démonter au maximum
Un canapé d’un seul morceau qui passe pas ? On démonte les pattes, on retire les coussins, on plie le dossier s’il le faut. Même pour les électros, on retire les portes de frigo ou de laveuse pour que ça passe sans cogner.

🪢 2. Utiliser des sangles bien spécifiques
Pour manœuvrer un meuble dans un colimaçon, il faut savoir jouer avec la gravité. Les sangles permettent de mieux contrôler la charge, surtout dans les virages serrés où deux gars doivent communiquer sans se voir.

🕔 3. Réserver une plage horaire matinale
Plus tôt, c’est mieux. Moins de circulation, moins de chaleur (ou de verglas en hiver), et plus de calme dans le quartier. Commencer à 7h dans ces quartiers, c’est souvent la clé pour un déménagement fluide.

👟 4. Équipe expérimentée seulement
Envoyer deux gars costauds mais sans expérience là-dedans, c’est une erreur. Il faut des déménageurs qui savent lire les angles, travailler en synchronisation, et gérer la fatigue des bras et du mental dans un espace réduit.


Ce que tu dois retenir :

Même si ton logement est “juste au deuxième”, un escalier colimaçon change tout. C’est pas une histoire d’étage, c’est une histoire de géométrie et de sécurité.

Un vrai pro, lui, le voit tout de suite en arrivant, et adapte son plan en conséquence.


3. Les condos modernes avec ascenseur lent et règlement de copropriété strict

(Bois-Franc, Laval-des-Rapides, Griffintown, etc.)

Pourquoi c’est relou :

Les condos récents ont l’air clean, bien construits, modernes… mais pour un déménageur, c’est souvent un cauchemar bien poli.

Pourquoi ?

  • Ascenseur à réserver à l’avance (et parfois seulement disponible 2 ou 3 heures)

  • Règlements stricts de la copropriété (interdiction de bouger quoi que ce soit sans protections)

  • Caution ou dépôt obligatoire si on abîme quelque chose

  • Accès indirect par le garage ou une entrée de service cachée (que le client découvre le jour du déménagement…)

Et tout ça avec des horaires souvent serrés :

“Vous avez de 9h à 12h, pas une minute de plus, sinon on appelle le concierge.”

Ajoute à ça un ascenseur qui monte à la vitesse d’un escargot… et tu comprends vite pourquoi ce type d’immeuble double le stress du contrat.


Ce que font les pros pour gérer :

📅 1. Vérifier les règles au moins deux semaines avant
Un bon pro demande :

  • les heures autorisées

  • la méthode de réservation de l’ascenseur

  • les exigences (tapis, protège-murs, permis de stationnement intérieur…)

Ça évite les mauvaises surprises le matin même.

🧰 2. Préparer le matériel de protection adapté
Tapis antidérapants, couvertures épaisses, coins de mousse, panneaux rigides pour les ascenseurs… Les pros arrivent avec tout. Pas question de commencer à bosser à mains nues dans un hall flambant neuf.

🚪 3. Anticiper les détours et les accès indirects
Certains immeubles imposent un trajet par le garage souterrain, ou un long couloir arrière. Un bon déménageur vient voir l’immeuble avant, ou demande des vidéos / photos précises à l’avance pour planifier.

👥 4. Prévoir une équipe qui avance sans pause
Quand t’as 3 heures de fenêtre dans un ascenseur réservé… tu dois être efficace. Pas de blabla. Pas d’hésitation. L’équipe doit être prête, concentrée, avec un plan clair dès la première minute.


Ce que tu dois retenir :

Un immeuble moderne n’est pas forcément un immeuble facile.

Souvent, les contraintes administratives sont pires que les marches d’un escalier en colimaçon.

Mais un vrai déménageur :

  • le sait,

  • le prévoit,

  • et prépare son matériel, son équipe et son horaire en fonction.


    4. Les immeubles sans ascenseur, étroits, souvent mal entretenus

    (Hochelaga, Côte-des-Neiges, Saint-Henri, etc.)

    Pourquoi ça use les gars :

    Tu sais, quand on parle de “3 étages à pied”, certains imaginent juste trois volées de marches.

    Mais dans ces vieux immeubles-là, c’est rarement aussi simple :

    • Marches raides, parfois branlantes

    • Couloirs étroits où deux personnes ne passent pas côte à côte

    • Escaliers tournants à angle fermé

    • Tapis usés, rampes instables, plafonds bas

    • Aucun espace pour poser une boîte en haut d’un escalier

    Et on ne parle même pas des odeurs d’humidité, des voisins qui râlent parce que tu bloques le passage, ou du bruit qui résonne dans tout l’immeuble dès 8h du matin.

    👉 Bref, c’est pas l’endroit idéal pour faire passer un frigo, un divan-lit ou un meuble Ikea mal démonté.


    Ce que font les vrais pros :

    💪 1. Prévoir une équipe en forme et habituée au terrain difficile
    Ce type d’immeuble, tu ne l’envoies pas à des débutants.
    Il faut des gars qui savent :

    • porter en coordination dans des escaliers tournants

    • gérer leur souffle sur plusieurs étages

    • préserver les meubles sans cogner partout

    📦 2. Répartir les charges intelligemment
    Dans ces immeubles, porter un meuble lourd tout seul sur 3 étages, c’est le meilleur moyen de se blesser.
    Les pros adaptent la répartition :

    • l’un monte, l’autre reste en bas pour ravitailler

    • les objets lourds sont espacés entre deux chargements

    • on démonte au maximum pour alléger chaque trajet

    🎯 3. Anticiper les passages difficiles
    Les coins trop serrés ? On les repère avant de monter.
    Les trucs qui “passeront peut-être” ? On les démonte, ou on les laisse pour la fin si un autre accès est possible.

    🗣️ 4. Gérer l’ambiance (bruit, voisins, fatigue)
    Un vrai pro :

    • évite de cogner dans les murs

    • ne hurle pas dans les escaliers

    • reste calme même si les voisins sont tendus

    🎒 Et bien sûr, il prévoit des petites pauses intelligentes. Pas des pauses longues, mais des micro-moments pour respirer, boire de l’eau, et éviter les faux mouvements en fin de contrat.


    Ce que tu dois retenir :

    Un immeuble sans ascenseur, c’est pas juste plus fatigant.
    C’est un défi technique, physique et logistique.

    Un déménageur qui connaît ce genre de terrain ne va pas foncer tête baissée.
    Il va lire l’espace, adapter sa stratégie, et surtout garder son calme jusqu’à la dernière marche.


    5. Les immeubles où l’accès au stationnement est un cauchemar

    (Centre-ville, Chomedey, Vieux-Montréal, Sainte-Rose, Plateau Est…)

    Pourquoi ça ruine une journée :

    T’as beau avoir une équipe solide et motivée…
    👉 Si ton camion ne peut pas se stationner proche de l’entrée, toute la logistique explose.

    Voici ce qui se passe souvent dans ces cas-là :

    • Aucune place libre devant l’immeuble

    • Le trottoir est barré, ou occupé par une voiture inconnue

    • La seule option, c’est se stationner à 30 ou 50 mètres

    • Parfois, tu dois tourner en rond pendant 15 minutes avant de pouvoir débarquer

    Et dans certains coins (Centre-ville, Vieux-Montréal…), même s’il y a une place :

    • Tu risques une contravention

    • Tu bloques un accès réservé

    • Ou t’as besoin d’un permis temporaire de la Ville

    Résultat ?
    Les gars doivent marcher des dizaines de fois avec les bras chargés, sous le soleil, la pluie ou la neige.
    ➡️ Fatigue x2, temps x1,5, et souvent, ambiance tendue dès le début.


    Ce que les pros font pour éviter le chaos :

    📋 1. Vérifier à l’avance s’il faut un permis de stationnement temporaire
    Et oui, à Montréal comme à Laval, certaines rues nécessitent un permis municipal pour bloquer la voie légalement.

    Un bon déménageur :

    • t’informe de ça à l’avance

    • te dit comment l’obtenir (ou s’en occupe si c’est inclus dans son service)

    🎯 2. Choisir l’heure et le jour intelligemment
    Un vrai pro évite :

    • les heures de pointe

    • les samedis à 10h dans le Vieux-Montréal

    • les jours de collecte des ordures (souvent oubliés)

    💡 Il va plutôt proposer :

    • un créneau tôt le matin, avant que la rue se remplisse

    • un jour plus creux (mardi, mercredi…)

    • un plan B s’il y a un garage, une ruelle ou une entrée arrière

    🛒 3. Utiliser l’équipement adapté à la longue distance
    Quand on sait que le camion ne sera pas collé à la porte, on ne vient pas les mains vides.

    On apporte :

    • des chariots longs, avec roues solides

    • des sangles et caisses roulantes

    • parfois même des diables motorisés si le terrain est très long ou en pente

    💬 Et bien sûr, on prévient le client à l’avance : “Prévois de dégager l’entrée, de réserver une place si possible, ou on devra marcher plus.”


    Ce que tu dois retenir :

    Même un petit déménagement peut devenir un calvaire si le stationnement est mal géré.
    Et ce n’est pas un détail.
    C’est le point de départ de toute la journée.

    Un vrai pro anticipe le problème, adapte sa stratégie, et minimise les pertes de temps et d’énergie.

    Un déménageur qui arrive à l’improviste, sans avoir prévu l’accès ?
    ➡️ C’est déjà un mauvais signe.


    6. Les immeubles anciens avec accès intérieur tordu

    (Outremont, Plateau Mont-Royal, Laval-Centre, quartiers plus vieux ou rénovés à moitié)

    Pourquoi c’est un piège :

    Sur le papier, ça a l’air simple : “C’est juste un 3 ½ au 2e étage, rien de spécial.”

    Mais dès que tu mets un pied dans l’escalier ou le corridor, tu comprends tout de suite : ➡️ C’est un casse-tête géométrique.

    Voici ce que tu peux rencontrer :

    • Escalier trop étroit pour tourner un divan

    • Angles à 90° avec murs bas juste avant la porte

    • Couloir long et sinueux, impossible à manœuvrer avec un électro

    • Plafond trop bas pour lever un meuble droit

    • Entrée minuscule, avec 3 marches intérieures tordues

    Et là, tu réalises : ce meuble, il ne passe ni debout, ni couché, ni en biais.


    Ce qui se passe dans ces cas-là :

    • On tente plusieurs angles… sans rien cogner

    • On doit parfois démonter entièrement un meuble sur place

    • Ou sortir le frigo par… le balcon

    • On perd du temps, de l’énergie, et le client panique : “Comment ça, mon lit passe pas ? Il est rentré l’année dernière !”
      (Oui, mais c’était peut-être par une fenêtre ouverte…)


    Ce que les pros expérimentés font avant d’y aller :

    🧐 1. Visite préparatoire ou analyse de photos
    Avant même le jour du déménagement, un bon déménageur te demande :

    • Des photos de l’entrée, des escaliers, du passage

    • Si certains meubles ont été montés sur place

    • Si le frigo est passé par la porte… ou par l’extérieur

    📌 En cas de doute, il propose une visite sur place, surtout si tu mentionnes un divan sectionnel, un meuble IKEA non démonté ou un vieux triplex.

    🧰 2. Préparation du bon matériel pour ces cas extrêmes
    Un pro ne vient pas les mains dans les poches. Il prévoit :

    • Des coussins de glisse pour ne pas bloquer un meuble au sol

    • Un kit de démontage rapide

    • Des sangles pour passage par balcon, si vraiment rien ne passe

    • Des bâches pour protéger les murs et coins d’escaliers

    🧠 3. Un plan B en tête dès le départ
    Un bon déménageur sait que dans les vieux immeubles, rien n’est garanti. Il prévoit :

    • Une option “balcon + cordage” (si possible et sécuritaire)

    • La possibilité de démonter sur place

    • Un réagencement rapide du camion si un meuble doit partir plus tard


    Tu veux un conseil de terrain ?

    👉 Si t’habites dans un ancien immeuble à Laval ou Montréal, et que t’as un gros meuble “qui est là depuis toujours”…
    Teste s’il sort par la porte avant le jour du déménagement.

    Sinon, le jour du déménagement :

    • soit tu le casses,

    • soit tu pleures,

    • soit tu fais perdre 1 heure à tout le monde.


    En résumé :

    Ces immeubles-là, on peut pas les improviser.

    Un bon déménageur, il pose les bonnes questions avant, il sait s’adapter sur place,
    et surtout, il ne panique jamais, même quand un buffet reste coincé à l’angle de la cage d’escalier.


    Conclusion : Tous les immeubles ne sont pas faits pour les déménagements… mais un bon pro, lui, s’adapte à tout

    Si tu vis à Laval ou à Montréal, tu le sais déjà : ici, y’a pas deux immeubles pareils.

    Entre les triplex avec colimaçon, les condos ultramodernes avec 100 règles de copropriété, les vieilles bâtisses aux escaliers tordus, et les stationnements impossibles…
    ➡️ un déménagement peut très vite devenir un casse-tête logistique.

    Et pourtant, certains déménageurs arrivent sur place sans avoir posé une seule question avant.
    Résultat ? Meubles coincés, retards, clients stressés, et journée qui dérape.

    Un vrai professionnel, lui, analyse à l’avance.
    Il pose des questions, il s’adapte, il prévoit des plans B, et surtout :
    👉 il ne se laisse pas surprendre par des marches glissantes ou un frigo qui ne passe pas dans le couloir.


    Avant de réserver ton déménageur, pense à faire ça :

    ✅ Est-ce que mon immeuble correspond à un des cas complexes qu’on vient de voir ?
    ✅ Est-ce que j’ai informé l’entreprise des escaliers, des accès, des règlements ?
    ✅ Est-ce que l’équipe que je vais engager a déjà travaillé dans des endroits comme ça ?
    ✅ Est-ce qu’ils ont l’habitude de s’adapter, ou ils bossent “à la chaîne” sans se poser de questions ?


    Tu veux éviter les surprises et tomber sur des déménageurs qui connaissent vraiment le terrain local ?

    🔍 Sur TrustMover.ca, on a répertorié les entreprises qui savent gérer les pires cas d’immeubles à Montréal et Laval, parce qu’on les a vus travailler nous-mêmes.

    Tu trouveras :

    • Des entreprises avec au moins 3 ans de terrain

    • Des pros qui anticipent au lieu d’improviser

    • Des conseils pratiques pour bien préparer ton déménagement (même dans un immeuble galère)